Une gestion raisonnée commune des milieux naturels et des espaces ruraux
Le Cirad distingue quatre outils princiapux d’intervention, en amont de l’invasion.
– interdire l’introduction de plantes à risques dans les départements d’outre-mer. Une cinquantaine de plantes potentiellement envahissantes, pour la plupart des plantes ornementales ont été identifiées Ces plantes doivent faire l’objet d’une interdiction d’introduction.
– prendre en compte les flux d’espèces entre les différents éléments du paysage : forêts, pâturages, cultures, zones habitées. Les prairies, par exemple, dont la flore se caractérise par une forte proportion d’espèces exogènes (80 %), peuvent avoir un rôle déterminant dans les flux de plantes à l’échelle du paysage, selon la qualité de leur gestion. Des travaux récents, réalisés dans le cadre d’un projet de gestion du pastoralisme (Pastofor*), montrent en effet que des prairies productives et bien entretenues participent au maintien de la biodiversité des milieux naturels limitrophes en limitant la propagation de plantes envahissantes. A contrario, les prairies dont la flore adventice est insuffisamment maîtrisée constituent une menace pour les milieux naturels voisins.
Tenir compte des mécanismes de propagation
– préciser les modes de propagation des plantes envahissantes en fonction des contextes écologiques et de la gestion des milieux concernés. Un classement en fonction de leur impact écologique et de leur capacité à conquérir de nouveaux espaces permet déjà aujourd’hui de mieux définir les priorités d’action. Ces plantes peuvent, en effet, mettre en jeu différents mécanismes de multiplication selon le type de milieu.
L’ensemble des résultats obtenus au cours de ces études permet d’ores et déjà d’intervenir plus efficacement contre la menace que représentent les plantes envahissantes pour la biodiversité de l’île.
– la sensibilisation des populations est le dernier outil d’intervention proposé par le Cirad.
*Pastofor : Gestion du pastoralisme en milieu naturel à protection forte.