Haute-Marne : quand les vaches aident les oiseaux

5 juin 2008 - La rédaction 

Ce n’est pas une Fable de la Fontaine mais il y a une morale : les écosystèmes liés à l’activité humaine peuvent favoriser la biodiversité, dès lors qu’ils sont constitués d’une mosaïque de milieux. Ainsi, en Haute-Marne, le Bassigny, une zone d’élevage extensif où alternent prairies, champs cultivés, haies et vergers, héberge des espèces d’oiseaux menacés.

Le milan royal, espèce menacée, trouve sa nourriture dans les prairies pâturées ou fauchées, par exemple des campagnols et des lombrics. (1)

Ici, le Milan royal ou le Courlis cendré trouve nourriture et lieux de nidification. Pour maintenir les systèmes herbagers propices à ces oiseaux, la Diren Champagne-Ardenne et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont œuvré pour que le Bassigny soit désigné Zone de protection spéciale et puisse de cette façon intégrer le réseau Natura 2000 en Janvier 2006. La LPO et la Chambre d’agriculture de la Haute-Marne ont ensuite travaillé à la mise en place de mesures agri-environnementales adaptées : fertilisation limitée des pâtures, interdiction de fumure dans les prairies sèches où niche l’alouette lulu et interdiction de fumure et de fauche avant le 15 juillet dans les prairies inondables pour éviter la destruction des nids de Courlis cendré lors de la fauche. En contrepartie de ces engagements contractualisés sur 5 ans, les éleveurs recevront une rémunération. A ce jour, 200 exploitations représentant 15000 hectares sont en cours d’engagement.

Aymeric Mionnet, chargé d’étude LPO et Julie Belargent, conseillère d’entreprise à la chambre d’agriculture de Haute-Marne

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