Six grands projets d’innovation industrielle ont été retenus par l’Agence d’innovation industrielle (AII) et ont été lancés par Jacques Chirac le 25 avril. Selon le président de la République, ils permettront d’inventer “les produits de demain”. Parmi ces grands chantiers : “Bio-Hub”. Il vise à fabriquer des produits chimiques (chimie verte) à partir de l’amidon de blé ou de maïs. Les débouchés concernent de nouveaux solvants verts, les plastiques biodégradables, les emballages alimentaires, les polymères ou encore le revêtement des routes. Le coût du projet, prévu sur cinq ans, s’élève à près de 91,6 millions d’euros, dont 42,7 millions financés par l’Agence de l’innovation industrielle sous forme de subventions et d’avances remboursables, selon la société Roquette frères (62), chef de file de BioHub. Ce programme rassemble sept autres partenaires industriels, dont les chimistes Arkema (France), Cognis (Allemagne) et DSM (Pays-Bas), le concepteur de routes Eurovia (groupe Vinci) ou la société Sidel, spécialisée dans les emballages plastiques. Plusieurs laboratoires de recherche français et néerlandais participent également au projet.
En termes de débouché agricole, 1,3 million de tonnes de céréales pourraient être utilisées, soit une surface cultivée de 150 000 ha. Plus de 600 emplois devraient être créés à terme dans les différentes entreprises participant au projet. Ce dernier devrait engendrer 710 millions d’euros d’investissements industriels à l’horizon 2016. Créée fin août, l’AII est pour sa part dotée d’un budget de 1,7 milliard d’euros.