Émotion et surprise, ce 28 août dans la matinale de France Inter. Nicolas Hulot annonce en direct sa démission du gouvernement. Le désormais ex-ministre de la Transition écologique et solidaire n’en avait pas prévenu Édouard Philippe, ni Emmanuel Macron. Hulot justifie son choix par un constat d’échec, notamment sur les thèmes qui lui sont chers, et auxquels il avait dédié deux plans : luttes contre le réchauffement climatique et l’érosion de la biodiversité.
Engagé dans la lutte contre les pesticides
Pour l’agriculture aussi, Hulot exprime sa déception : « A-t-on enclenché la réduction des usages de pesticides ? La réponse est non. » L’ex-ministre revendique, malgré tout, son engagement sur cette cause. Pour l’anecdote, la présentation de la version « 2+ » du plan Écophyto, visant précisément à faire reculer l’utilisation des produits phytos, aura été l’une des dernières actions de Nicolas Hulot en tant que ministre.
Mésententes avec Stéphane Travert
Ses 15 mois en tant que ministre auront été marqué par plusieurs désaccords avec son homologue à l’Agriculture. « Je ne peux pas passer mon temps à gérer des querelles avec Stéphane Travert. Je préfère la coopération à la confrontation », indique-t-il. Le glyphosate aura été l’un des dossiers chauds entre les deux hommes, Hulot souhaitant une « sortie » la plus précoce possible, quand Travert exprime plutôt la nécessité de prendre le temps de trouver des alternatives avant d’acter une interdiction.