Face aux récentes perturbations du climat partout dans le monde, la Fipa rappelle que « les agriculteurs sont particulièrement vulnérables aux manifestations extrêmes du climat, qui ont des effets désastreux sur leur revenu ». Même si pour la Fipa, l’agriculture constitue le secteur qui sera le plus durement touché par les effets des changements climatiques, « c’est aussi celui qui semble le plus à même d’atténuer les manifestations climatiques et de s’adapter à leurs effets. L’agriculture joue donc un rôle crucial, ce que les gouvernements doivent reconnaître dans leurs plans concernant les changements climatiques. »
Selon la Fipa, « pour les agriculteurs, quatre enjeux doivent retenir l’attention des gouvernements en ce qui concerne les changements climatiques :
- il faut mieux connaître les effets précis des changements climatiques sur l’agriculture, faute de quoi l’adaptation sera difficile. Les gouvernements doivent conseiller les agriculteurs sur la façon de s’adapter aux changements climatiques, et mobiliser les capitaux nécessaires à la mise en place des mesures d’adaptation voulues.
- des travaux de recherche beaucoup plus poussés s’imposent pour mettre au point des méthodes et technologies d’exploitation favorables au climat qui devront être vulgarisées auprès des agriculteurs.
- il faut mettre en place des instruments efficaces de gestion des risques liés aux dommages causés par les intempéries, avec des fonds de garantie d’assurance pour les cultures et l’élevage mis en place par les gouvernements nationaux.
- il faut instaurer des cadres appropriés de politiques et de réglementation pour offrir des incitatifs à l’adoption de mesures d’atténuation et d’adaptation dans l’agriculture. Par exemple, il faudrait promouvoir les réductions d’émissions de gaz à effet de serre en favorisant le recours à des sources renouvelables d’énergie telles que les biocarburants et la biomasse, le piégeage du carbone par la plantation d’arbres, les digesteurs de méthane, les terres humides et la gestion durable des forêts. Il faudrait aussi mettre au point des méthodes de quantification du stockage du carbone dans chaque exploitation, pour que les agriculteurs puissent recevoir des crédits de carbone. »
Les changements climatiques doivent être une priorité pour les gouvernements. L’Assemblée générale des Nations unies tiendra d’ailleurs un débat de haut niveau sur ce sujet le 24 septembre 2007. Comme le rappelle la Fipa, « les changements climatiques ne devraient pas être considérés comme un risque professionnel auquel les agriculteurs doivent tout simplement apprendre à s’adapter ».