Ile de la réunion, spot d’agro-écologie

3 juillet 2012 - La rédaction 

Avec 158 exploitations déjà certifiées « agriculture raisonnée », l'île de la Réunion est un département très actif dans l'agro-écologie. Deux projets soutenus par Farre Réunion ont pour objectif de réduire les utilisations d'insecticides en les remplaçant par des auxiliaires mais aussi d'introduire plus de biodiversité. Présentation des projets Gamour, désormais en phase de développement et Biophyto, dont les treize sites pilotes ont été mis place en 2012.


Gamour : protection intégrée contre la mouche du fruit

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Les maraichers sont invités à ramasser les concombres ou autres cucurbitacées piqués, à les mettre dans un container dédié qui empêche la mouche du fruit de sortir mais laisse entrer les insectes auxiliaires, de taille plus petite

Un fruit piqué par une mouche, c'est l'assurance de voir s'envoler de ce nid  pas moins de 200 nouveaux adultes, aptes à créer d'autres colonies… Mais heureusement les prédateurs sont là pour limiter le développement de ces populations…  Le projet Gamour né sur l'Ile de La réunion en  2009 s'appuie sur cette régulation écologique. Les maraichers sont invités à ramasser les concombres ou autres cucurbitacées piqués, à les mettre dans un container dédié qui empêche la mouche du fruit de sortir mais laisse entrer les insectes auxiliaires, de taille plus petite. Ces microguêpes trouvent aussi leur nourriture dans  les rangs de maïs plantés autour du champ de concombres. Les populations d'insectes utiles se développent en nombre autour de ces garde-mangers et étendent leur zone de chasse sur la culture légumière. « En conséquence, les maraichers qui ont participé à cette expérience ont considérablement réduit les traitements insecticides pour tendre vers aucun passage, explique Willy Suzanne de Farre Réunion. Cette technique est très simple et en plus économiquement viable. » Beaucoup de producteurs abandonnaient la culture de cucurbitacées en été austral en raison des infestations de mouches difficilement maîtrisables avec la lutte chimique. Cette culture reprend désormais un nouvel essor.
Le projet passe en 2012 à sa phase de généralisation afin d'être adopté par l'ensemble des producteurs. Des guides techniques et des formations devraient faciliter le transfert de l'expertise. L'expérience pourrait s'appliquer aux cultures de tomates de plein champ. Un dossier « Dephy expé » a d'ailleurs été déposé en mars auprès du ministère de l'agriculture afin d'obtenir un soutien.

Biophyto : production durable de mangues sans insecticides
Le projet Biophyto a débuté en 2012. Son objectif est d'introduire plus de biodiversité dans les vergers, notamment ceux de manguiers afin de diminuer les utilisations d'insecticides. Des bandes enherbées installées entre les rangs de fruitiers vont héberger les insectes auxiliaires. Treize site pilotes sont engagés dans cette expérience ; dont deux en démarche agriculture biologique. Ce projet permet de développer un partenariat sur l'agro-écologie avec les autres pays voisins de l'océan Indien.

 

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