Influenza aviaire : pas d’inquiétude à avoir

9 novembre 2006 - La rédaction 
Les risques d’influenza aviaire sont à ce jour négligeables. Tel est le message transmis par Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire, lors d’un point presse le 8 novembre sur le bilan à tirer de la crise 2005/2006 et les mesures envisagées en vue d'une nouvelle crise sanitaire. Les pouvoirs publics ne relâchent pas la vigilance. Prévention et scénarios de crise sont prêts, sans oublier les indemnités versées aux éleveurs victimes de la crise économique entraînée par l’apparition du virus.

« À ce jour, le risque grippe aviaire est considéré comme négligeable. La surveillance reste cependant active sur l’ensemble du territoire, y compris parmi les oiseaux migrateurs hivernant en France afin de détecter toute mortalité suspecte. Concernant les élevages, les mesures de biosécurité restent d’application (alimentation et abreuvement protégés, non utilisation des eaux de surface). Telles sont les informations présentées par Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire (Dilga), lors d’un point presse du 8 novembre sur la situation sur l’épizootie d’influenza aviaire.

Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire et Jean-Marc Bournigal, délégué général de l’alimentation.

Prévention et dispositif de lutte
Jean Marc Bournigal, directeur général de l’alimentation, a évoqué les grands axes d’action des pouvoirs publics français : la prévention d’une part (surveillance, aide internationale, protection des territoires et des élevages par l’application notamment de règles de biosécurité) et, d’autre part, le dispositif de lutte contre une panzootie aviaire. Ce plan spécifique à la maladie animale s’intègre au plan national ‘pandémie grippale’. « Après plus d’une année d’expérience, le bilan a souligné plusieurs points positifs, indique Jean Marc Bournigal : la détection précoce de la maladie, la forte mobilisation des éleveurs et des acteurs de la santé publique, l’information continue et transparente délivrée au public et la mise en place de guides de bonnes pratiques sanitaires ». Jean Marc Bournigal  reconnaît cependant quelques points à améliorer : la logistique relative à la collecte et à l’exploitation des données, la gestion des élevages de plein air, la meilleure répartition des laboratoires sur le territoire (déjà effectif).

Les migrations d’oiseaux sont achevées
Patrice Blanchet, sous-directeur de la chasse, de la faune et de la flore au ministère de l’Écologie et du Développement durable, a fait un point sur les déplacements d’oiseaux. Pour lui, les principales migrations (flux nord-sud…), étaient, pour l’essentiel, achevées réduisant plus rapidement que l’an dernier les risques de diffusion du virus par l’avifaune.

Un budget spécifique
Sur le plan économique, 63,5 millions d’euros ont été versés aux éleveurs et aux entreprises, auxquels vont s’ajouter 15 millions d’euros de crédits nationaux d’ici la fin novembre ainsi que des crédits communautaires supplémentaires. Les frais engagés dans la lutte contre l’épizootie se sont élevés à 23 millions d’euros.

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