Pour financer l’innovation, des programmes d’investissements d’avenir (PIA) sont mis en place depuis 2010 en France. Le quatrième de ces plans, qui couvre la période 2021-2025, bénéficie d’une enveloppe de 20 M€, soit deux fois plus que celles des deux programmes précédents, dotés chacun de 10 M€.
Dans le cadre de ce PIA4, deux stratégies d’accélération concernent les secteurs agricole et alimentaire sont prévues. Elles mobilisent 877,5 M€, qui viennent compléter les 2 Mrds € prévus dans le plan d’investissement France 2030.C’est ce qu’ont annoncé , le 5 novembre, à l’occasion d’un déplacement dans la Drôme, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement, la Recherche et l’Innovation, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement. Le numérique, l’agrorobotique, la génétique et le biocontrôle sont les priorités listées par le ministre de l’Agriculture.
Concrètement, les fonds sont répartis ainsi :
-428 M€ pour la stratégie concenant l’agriculture durable et les agro-équipements,
-449,5 M€ pour celle portant sur l’alimentation durable et la santé.
Troisième révolution agricole
« Nous sommes actuellement confrontés à trois grands défis qui concerne la nutrition, l’environnement et la compétitivité, indique Julien Denormandie. Cette troisième révolution agricole doit nous permettre de concilier ces trois défis, et de sortir de situation d’impasse, comme par exemple celle de l’utilisation de désherbant en agriculture de conservation des sols. »
Deux appels à projets ont d’ores et déjà été lancés. Il s’agit de :
- Innover pour réussir la transition agroécologique : doté de 90 M€, il doit permettre de faire émerger des solutions concrètes et accessibles aux acteurs du monde agricole pour accélérer le développement et la diffusion de pratiques agroécologiques. Le développement des équipements intelligents et connectés visant à remplacer ou limiter le recours aux intrants d’origine fossile ou de synthèse seront particulièrement soutenus.
- Répondre aux besoins alimentaires de demain : doté de 110 M€, il vise la concrétisation du changement d’échelle d’une solution, de la conception à l’industrialisation et jusqu’à la commercialisation. Il s’agit notamment de favoriser l’émergence de leaders technologiques dans le secteur FoodTech.
Un appel à projet concernant les protéines végétales à venir
Suite à ces annonces, Protéines de France, qui regroupe les leaders français des protéines végétales et nouvelles ressources, a salué la mise en place de ces stratégies, et notamment celle concernant l’alimentation et la santé. Un appel à projet concernant le développement des protéines végétales devrait ainsi être prochainement lancé. « La stratégie d’accélération va permettre d’accélérer leur déploiement au service d’une croissance durable sur le territoire national et faire de la France un leader mondial des protéines végétales et nouvelles ressources protéiques », a réagi Christophe Rupp-Dahlem, président de Protéines France, le 9 novembre, dans un communiqué.
Bravo, chers ministres pour l’innovation et pensez à nous jeune qui sont dans le domaine agricole.