Dans un communiqué, Arnaud Faucon, secrétaire national d’Indecosa-CGT, estime que
« prétextant cette situation de pénurie, les grandes entreprises de l’agro-alimentaires et de la distribution n’hésitent pas à prédire une valse des étiquettes sans précédent pour la rentrée. Bien que les produits transformés subissent le manque de matières premières, on reste sceptique sur les augmentations annoncées. Le coût de fabrication des yaourts et autres produits à base de lait n’a pas autant varié depuis un an. A cela s’ajoute des allégements de charges que les industriels n’ont cessé d’obtenir depuis plusieurs années. Cette menace d’augmentation importante des prix peut, dans un proche avenir, servir d’alibi à la grande distribution qui souhaite la réforme de la loi Galland par la libéralisation totale du marché ».
Face à cette situation, l’association de consommateurs Indecosa-CGT demande au gouvernement de mettre en place rapidement une autorité de régulation des prix des produits agricoles. « Cette autorité indépendante doit être composée paritairement de producteurs, d’industriels, de représentants de salariés et de consommateurs. Une telle organisation peut être une veille efficace face à la pénurie de matières premières. Elle peut également garantir une stabilité des prix, une meilleure rémunération des producteurs. Enfin, la stabilité des prix ne peut être garantie durablement sans une augmentation réelle du pouvoir d’achat des ménages. »