Intégration des bioressources dans la construction

13 juin 2007 - La rédaction 
La France est très en retard concernant l’intégration des agro-ressources dans la construction. Une plus grande sensibilité à l’environnement des GSB (Grande surface de bricolage) et des consommateurs pourrait laisser entrevoir un développement de ces éco-constructions.

Selon Alex Wignancourt, consultant à CD2E (Création développement d’éco-entreprises), la France montre un retard considérable dans l’utilisation des agro-ressources dans les bâtiments : « Alors que les éco-matériaux représentent 12 % des parts de marché en Allemagne, ils ne représentent que 0,01 % en France. De plus, en France, 90 % des éco-matériaux sont importés. »

Les éco-matériaux, respectant à la fois les critères de développement durable et de sécurité, sont très variés (pierre, torchis, bois, paille…). Ainsi, le DTU (document technique unifié) sur l’utilisation de la paille dans la construction devrait paraître très prochainement. Ce DTU constitue un cahier des charges des règles techniques relatives à l’exécution des travaux pour la construction et permet d’obtenir une garantie auprès des assurances. Par ailleurs, les isolants fabriqués à partir d’agro-ressources se développent également : lin, chanvre, ouate de cellulose, plumes de volailles, laine de mouton…

Pour que ce marché se développe en France, un rapprochement entre les éco-concepteurs et les agriculteurs, fournisseurs des matières premières, sera nécessaire. En outre, l’utilisation du terme d’éco-matériaux nécessiterait de se poser la question des conditions de production dans lesquelles sont élaborées ces agro-ressources par rapport au respect de l’environnement…

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