Comme chaque année depuis 1950, le 7 avril était la journée mondiale de la santé. Pour 2015, l'OMS, organisateur de cette journée, a décidé de sensibiliser la population mondiale à la sécurité sanitaire alimentaire, de la fourche jusqu'à l'assiette (et à toutes les étapes intermédiaires) : agriculteurs, producteurs, détaillants, personnels de santé et consommateurs… chacun a son rôle à jouer. Selon l'OMS, les aliments insalubres sont à l'origine de plus de 200 maladies, allant de la diarrhée au cancer, et les infections d'origine alimentaires tuent chaque année 2 millions de personnes dans le monde.
La France, une bonne élève en matière de sécurité sanitaire
Le coup d'envoi de la journée mondiale de la santé a été lancé par le docteur Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, depuis le marché de Rungis, l'un des marché de gros les plus volumineux et les plus sophistiqué de la planète (plus d'1,5 million de tonnes de produits alimentaires y transitent chaque année). Le choix de la France n'est pas anodin. En effet, la France apparaît comme l'un des pays les plus sûrs en matière de sécurité sanitaire des aliments. En témoignent notamment les chiffres communiqués par l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur la très forte baisse des infections alimentaires en France ces dernières années : les cas de salmonelloses ont diminué de moitié en 10 ans, les cas de listériose ont été divisés par 5 en 30 ans. De plus, la France est, avec le Japon, le pays dans lequel on dénombre le moins d'intoxications alimentaires, jusqu'à 30 fois moins qu'aux Etats-Unis par exemple.
Une telle sécurité est assurée par une approche intégrée de maîtrise des risques tout au long de la chaîne alimentaire, laquelle s'appuie sur une logique de responsabilisation de tous les acteurs ainsi qu'une politique publique structurée et rigoureuse, notamment évaluée par l'ANSES.
L'ANSES rappelle les recommandations pour une hygiène alimentaire
L'ANSES a profité de cette journée pour rappeler sur ses différents médias (twitter, linkedin, site web) les recommandations et gestes simples à mettre en œuvre pour éviter les intoxications alimentaires. Elle rappelle ainsi que chaque consommateur est acteur de la sécurité des aliments. En 2012 par exemple, 33 % des foyers de toxi-infections d'origine alimentaire déclarés en France sont survenus dans le cadre familial. De plus, même les risques connus et maîtrisés nécessitent une surveillance constante du fait de l'évolution des pratiques alimentaires. Par exemple, les plats à base de viande et de poisson crus (tartares, carpaccio), marinés ou préparés à la japonaise sont de plus en plus consommés. Cette nouvelle tendance impose une attention particulière quant à l'origine, à la fraîcheur et à la préparation des aliments.
Sur son site interne, l'ANSES rappelle donc, entre autres, ses recommandations pour bien ranger son réfrigérateur, préparer une alimentation non dangereuse pour le nourrisson ou encore pour profiter sereinement d'une cueillette de champignons