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Les producteurs d'oléoprotéagineux engagent cette année une série d'actions en faveur de la biodiversité. Pour en poser les enjeux, nous donnons naturellement la parole à Xavier Beulin, président de la FNSEA et de Sofiprotéol.
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« La biodiversité est “la diversité du monde vivant”. Les agriculteurs sont par essence même en prise directe avec cette diversité. Ils la nourrissent et en même temps en ont besoin. Leur activité est complètement intégrée aux cycles naturels, qu'il s'agisse de la microfaune du sol, de la pollinisation, du contrôle des ravageurs ou de l'implantation de haies ainsi que d'espaces forestiers. Ils sont les premiers conscients de la nécessité de préserver ces cycles naturels par un usage raisonné des produits phytosanitaires, des fertilisants, de l'eau, comme de l'importance à accorder aux infrastructures agro-écologiques et à la structure du sol.
Mieux préserver la biodiversité suppose d'en comprendre toujours mieux les mécanismes. Si l'on prend pour exemple les producteurs d'oléoprotéagineux, c'est tout le sens des études engagées par leur institut technique, le Cetiom. Impact des pratiques culturales sur la diversité aviaire, l'occupation de l'espace, la biodiversité des sols, les abeilles… Plusieurs thèmes sont approfondis. Ils ont vocation à déboucher sur des préconisations pour assurer la durabilité des pratiques culturales.
La démarche de progrès mise en place depuis 2007 par l'ensemble des acteurs de la filière Diester ®constitue une solide référence. Les critères bilan énergétique et émission de gaz à effet de serre pour le colza et le tournesol s'élargissent progressivement à la préservation de la qualité de l'eau et de la biodiversité. D'autres filiales du groupe, comme Lesieur et son huile Fleur de colza, disposent de cahiers des charges intégrant explicitement des critères environnementaux.
Les études engagées, les expériences acquises, associées à un dialogue avec les parties prenantes, agricoles ou associations environnementales vont constituer le socle d'une action de fond en faveur de la biodiversité. »
Le colza, le tournesol comme les pois apportent de la diversité dans les rotations et des avantages agronomiques et écologiques bien spécifiques.
– Cultures mellifères, elles contribuent à l'alimentation des abeilles et des autres insectes, dont se nourrissent les oiseaux ;
– Culture d'automne, le colza préserve la stabilité des sols et la qualité de l'eau par le couvert qu'il constitue. En retenant les particules de terre, elle prévient l'érosion. Son effet pompe à nitrates limite sensiblement leur transfert dans les eaux.
