La collecte des emballages, un gage supplémentaire de qualité

30 avril 2007 - La rédaction 
Les adhérents du GIE Perlim produisent de la pomme “AOC Pomme du Limousin” en Corrèze, Haute-Vienne et Dordogne. Et on ne plaisante pas avec le cahier des charges. Le recyclage des déchets phytopharmaceutiques est un volet à part entière !

Perlim est le fruit du rapprochement de deux organisations de producteurs de pommes : la coopérative fruitière du Limousin (200 adhérents) et la Sica du Roseix (30 adhérents). Les 30 adhérents de Sica Meylim complètent le GIE qui couvre au total plus de 2Jan Paauw, directeur technique du GIE Perlim.

Aujourd’hui, plus de 95 % des producteurs sont qualifiés et participent à la collecte.” Le gisement EVPP est estimé à 5,1 t Exigences environnementales élevées

Pour obtenir un strict respect du cahier des charges EurepGap, Perlim a instauré des sanctions économiques 000 Ä pour un atelier moyen, et peut aller jusqu’à dix fois plus pour une grosse exploitation arboricole. “Cette sanction n’a de justification que parce que tous les moyens sont mis en œuvre pour accompagner techniquement nos producteurs”, complète Jan Paauw.
Cinq personnes conseillent en permanence les 260 arboriculteurs dans les domaines techniques, réglementaires et, notamment, la gestion de tous les types de déchets de l’exploitation. En matière de local phyto, par exemple, Perlim a choisi d’imposer un local annexe, dédié pour le stockage des EVPP.
C’est Juillac Chimie (structure conventionnée par Adivalor) qui distribue la totalité des appros gérés par Perlim, relance les producteurs et leur fournit les saches. Comme partout ailleurs, la distribution de saches a été un événement “accélérateur” des collectes.

 
Être vigilant et toujours anticiper

Comme d’autres organisations de producteurs, Perlim est engagée dans le “mieux traiter”, son originalité est d’envisager dès à présent le “moins traiter”. Le gisement de produits phytopharmaceutiques devrait donc logiquement baisser, mais les collectes n’en demeurent pas moins importantes et même indispensables. Il ne faut pas relâcher l’effort et, sans cesse, motiver les utilisateurs. D’autant qu’en matière de gestion des déchets, des attentes fortes pour les filets pare-grêle, les équipements de protection individuelle (EPI)… sont recensées.

 /></span><span class=Entretien avec Claudine Schost, chef du service de la protection des végétaux du Limousin.

 
Quel bilan dressez-vous des collectes dans le LimousinNous sommes dans une région à deux vitesses : la collecte est très efficace en arboriculture, mais il y a encore beaucoup à faire en polyculture élevage. Notre souci est donc d’informer les petits producteurs de la réglementation, en incluant les EVPP et les PPNU. Pour les EVPP, l’objectif est d’arriver à une opération “de routine” incluant le rinçage et, surtout, d’obtenir le zéro brûlage.

 
Et pour l’avenir ?

Depuis la conditionnalité des aides, une pression est exercée sur les producteurs, portant sur le risque économique du non-respect des obligations en matière de produits phytos. L’objectif est de communiquer le bilan des contrôles, pour permettre à toute la filière, conseil et prescription, de s’améliorer. Nous misons beaucoup sur la pédagogie, y compris en sensibilisant les étudiants des lycées agricoles. Nos maîtres mots resteront “progressivité, pragmatisme et pédagogie”.

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