L'étude, qui portait sur les pratiques agricoles et leurs éléments paysagers associés, a été réalisée auprès des 20 exploitations agricoles de la coopérative de Vernierfontaine, afin d'évaluer le niveau global de biodiversité ordinaire au sein de ce territoire. Pour cela, la méthode Biotex, s'appuyant sur une évaluation multicritères du potentiel de diversité ordinaire d'une exploitation, a été utilisée.
L'étude montre que la coopérative de Vernierfontaine, qui s'étend sur sept communes, détient un important potentiel de biodiversité grâce aux surfaces élevées en prairies permanentes, à la diversité et à la densité des haies, bosquets et lisières associées à la diversité de l'assolement. Les pratiques agricoles sont variées entre les 20 exploitations et participent à la production d'un contexte diversifié.
Compromis entre biodiversité et production
La gestion actuelle des prairies permanentes offre un bon compromis entre préservation de la biodiversité et production de fourrage (qualité et quantité) pour garantir l'autonomie alimentaire sur la plupart des exploitations. De plus, les pratiques agricoles sont adaptées aux ressources et aux contraintes du territoire. La diversité des espèces semées et la faible utilisation de pesticides contribuent à une gestion favorable à la biodiversité permettant le développement d'une faune et d'une flore spécifiques aux cultures.
Marie Leroy, étudiante à Agrocampus Ouest Rennes, qui a conduit cette étude, souligne que « les producteurs sont particulièrement conscients des enjeux environnementaux et sociétaux liés aux activités d'élevage sur leur territoire et s'avèrent mobilisés sur cette thématique ».