La filière viande et élevage travaille sur le changement climatique

Dans le sillon du Sommet mondial sur le climat à New-York tenu sous l'égide de l'ONU, et dans un contexte où les enjeux climatiques montent en puissance avec en point de mire la conférence Paris Climat 2015 (COP21), la filière élevage et viande tient à faire connaître ses efforts pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

Interbev, l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, évoque « des résultats positifs et en constante progression », chiffres à l'appui.
La filière élevage et viande est engagée depuis 20 ans dans une dynamique de réduction qui porte ses fruits, puisqu'on estime à 10 % la baisse des émissions du secteur sur les seules deux dernières années. L'un des deux leviers principalement actionnés est l'alimentation des animaux : produite à 90 % sur les exploitations, et à 95 % sur le territoire national, elle ne fait pas l'objet de transports excessifs. La valorisation des déjections en engrais est l'autre piste porteuse : selon Interbev, ce recyclage permet d'éviter en France la production industrielle de 660 000 tonnes d'azote minéral, 500 000 tonnes de phosphate et 1,6 millions de tonnes de potasse, ce qui correspond à une économie de 1,2 millions de tonnes équivalent pétrole et 4,5 millions de tonnes équivalent CO2.

L'élevage français, bien noté par la FAO
Par ailleurs, un tiers des émissions de l'élevage herbivore est ainsi compensé grâce au stockage de carbone par les prairies et les haies. 13 millions d'hectares de prairies sont valorisées. L'abattage et la transformation sont également investis dans la lutte contre les gaspillages d'énergie et de matières premières. Dans le dernier rapport de la FAO relatif aux impacts de l'élevage sur le réchauffement climatique, daté de septembre 2013, l'élevage français fait partie des « meilleurs élèves » en termes de niveau d'émissions de gaz à effet de serre par kilo de viande.