Le marché forestier européen espère améliorer sa gestion pour optimiser ses performances dans la lutte contre le réchauffement. C’est en tout cas l’avis rendu à la conférence organisée à Nancy du 6 au 8 novembre. Si la forêt européenne se porte bien avec un accroissement de sa superficie de 13 millions d’hectares – l’équivalent de la Grèce – au cours des quinze dernières années, constituer des « puits » apparaît désormais comme urgence. En effet, le bois reste composé à 50 % de carbone. La forêt, par sa biomasse et plus encore par l’humus qui se forme dans son sol, constitue dès lors un piège naturel pour cet élément chimique. Un moyen en somme efficace de lutter contre les gaz à effet de serre. Inconvénient ? Les conditions climatiques marquées par le réchauffement de la planète peuvent à tout moment amoindrir l’efficacité du puits forestier. Pour l’heure cependant, aucune démarche n’a véritablement été entreprise. Dans le protocole de Kyoto – dont les objectifs ne s’appliquent qu’à la période 2008-2012, les quelques paragraphes consacrés à la forêt sont encore complexes et peu applicables.