La France pourrait être autonome en céréales et protéagineux bio d’ici à 2018

Marianne Sanlaville, chargée de mission pour les filières biologiques chez Coop de France et Christophe Lécuyer, président de la Commission filières biologiques de Coop de France, ont présenté les résultats de l’étude le 3 juin à l’occasion d’une conférence sur le thème « les filières grandes cultures bio en voie d'autonomie ».

Le 3 juin, Christophe Lécuyer, président de la Commission filières biologiques de Coop de France, a présenté les résultats d'une enquête prévisionnelle, menée fin 2015 : la France atteindra son autosuffisance en grandes cultures bio (céréales et protéagineux) d'ici à 2016-2017 pour l'alimentation animale, et 2017-2018 pour l'utilisation en meunerie. Actuellement, 20% à 30% du volume utilisé est importé.

Alors qu'une grande culture est certifiée bio après deux ans de conversion, le cahier des charges européen autorise 30% de matière première végétale en deuxième année de conversion dans les aliments pour animaux. Non encore certifiée, la production peut alors tout de même être valorisée en bio.

+151 % de surfaces en conversion en grandes cultures
Selon les chiffres de l'Agence bio, 92 949 hectares de grandes cultures sont entrés en conversion en 2015, soit une augmentation de 151 % par rapport à 2014. 2,5 % de la surface agricole utile sont actuellement dédiés aux grandes cultures bio, soit 304 470 hectares. Une dynamique que Christophe Lécuyer attribue en partie au projet Ambition bio 2017, présenté par Stéphane le Foll en mai 2013 et dont l'axe 2 donne priorité au développement des grandes cultures. Pour lui, la chute des prix en agriculture conventionnelle, le renforcement des réglementations environnementales et l'engouement médiatique ont également participé au déclenchement de cette vague de conversion.