La Pac provoque des réactions en chaîne

18 octobre 2011 - La rédaction 

Les propositions de la Commission européenne relatives à la réforme de la Politique agricole commune pour 2014 n’est ni du goût des organisations professionnelles ni des défenseurs de l’environnement.
Pour le principal syndicat agricole français, la FNSEA, «poursuivre une Pac qui abandonne la quasi totalité de ses capacités de gestion des marchés et de réponses aux crises, qui sacralise et pose en dogme le découplage total des soutiens et leur convergence, qui augmente le poids de la conditionnalité par un verdissement très conséquent n’est pas de nature à améliorer la compétitivité de nos productions et filières». Selon la Confédération paysanne, « le verdissement des aides proposées n'est en l'état que pure façade. Elle ne conduirait à aucun changement de pratique dans 95% des exploitations françaises».

Les ONG environnementales pas satisfaites
Côté associations de défense de l’environnement, les mesures de verdissement de la Pac envisagées sont unanimement considérées insuffisantes. «Les exploitations agricoles devront mettre en place un minimum de trois cultures différentes, une contrainte qui s’applique déjà, aujourd’hui, aux agriculteurs français », déplore notamment France Nature Environnement (FNE), qui estime qu’un minimum de quatre cultures par exploitations est nécessaire. D’autre part l’association estime qu’en fixant 2014 comme année de référence pour la préservation des prairies permanentes certains agriculteurs risquent d’anticiper en supprimant leurs prairies, afin de ne pas avoir à respecter cette contrainte environnementale. Le WWF regrette pour sa part que les propositions de Bruxelles soient « un véritable recyclage de mesures existantes, rebaptisé verdissement, qui va permettre de continuer à verser des aides aux systèmes les plus intensifs sans inciter à une réorientation vers des pratiques plus durables ».

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