La parole à Corinne Lepage, Les Français en confiance

28 février 2012 - La rédaction 

Corinne Lepage, candidate à la présidentielle sous l'étiquette Les Français en confiance, s'est arrêtée le 27 février sur le stand de Farre (1), lors du Salon de l'agriculture. Le temps d'échanger avec Christophe Grison, président de Farre et Mickaël Jacquemin, agriculteur dans la Marne sur l'importance du lien entre agriculture et environnement et de commenter son programme agricole.

 

Vous faite référence dans votre programme « Contre la déprise agricole, pour la reprise » à la « haute productivité environnementale ». Que recouvre cette notion ?

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Rencontre sur le stand du Farre, lundi 27 mars, Salon de l'agriculture. Corinne Lepage entourée de Christophe Grison, président de Farre, Forum de l'agriculture raisonnée respectueuse de l'environnement (à sa gauche), et de  Mickaël Jacquemin, agriculteur Farre dans la Marne et Catherine Deger, directrice de la publication Campagnes et environnement (à sa droite).

Corinne Lepage : En premier lieu je souhaite souligner que le Salon international de l'agriculture est la preuve qu'il n'est plus possible d'opposer agriculture et environnement. Parce que les agriculteurs respectent leur sol et leurs ressources. C'est leur outil de travail. En second lieu, parce que les pratiques agricoles les plus respectueuses de l'environnement permettent de hauts niveaux de rémunération et qu'elles doivent être généralisées. C'est le sens que je donne à la notion de « haute valeur environnementale », une valeur supérieure à ce que prévoit la réglementation actuelle, et autour de laquelle peuvent se retrouver les agriculteurs.

 

 

Vous placez le produire local parmi vos tous premiers objectifs. Est-ce compatible avec l'apport de la France sur les grands marchés agricoles internationaux ?

Corinne Lepage : Il n'y a pas d'opposition. Les grandes productions agricoles ont leur place à l'exportation. Mais pour les fruits et légumes, par exemple, l'intérêt du « produire local » est multiple. Il permet d'assurer le développement des territoires, de rapprocher production et consommation, de réduire l'empreinte carbone, de mieux rémunérer les producteurs qui diversifient ainsi leur production et créent du lien dans le milieu rural. En produisant local, il s'agit de relancer l'activité agricole. Une relance qui se fera en plaçant l'environnement au cœur de l'agriculture.

 

Pour répondre à cet objectif, vous présentez des mesures d'orientation de la recherche. Vous proposez à la fois la sélection de variétés résistantes à la sécheresse, et en même temps, une utilisation des OGM centrée sur la connaissance de leur impact. Est-ce conciliable ?

Corinne Lepage : Je ne suis pas anti-biotechnologies. Mais je ne vois pas d'intérêt à les utiliser dans les productions alimentaires. Je suis dubitative sur les questions sanitaires, et fâchée face à l'incapacité de l'Union européenne de diligenter des études publiques sur les OGM pour une évaluation honnête de leurs impacts sanitaires et environnementaux. Des travaux qui peuvent se mener en milieu confiné.
 

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