« La Planète Revisitée », un inventaire de la biodiversité

Répertorier les espèces présentes et peu connues de régions jugées prioritaires pour la conservation de la nature. Tel est l’objectif du programme d’expéditions naturalistes « La planète revisitée » qui vient d’être lancé par le Muséum national d’Histoire naturelle et Pro-Natura International.

De nombreuses espèces restent encore à découvrir sur notre planète

Disparition des habitats (forêts, récifs coralliens,…), surexploitation, pollution, changements climatiques, … les causes de la disparition du vivant sont nombreuses et l’ampleur de la crise de la biodiversité est désormais avérée. Le nombre réel d’espèces vivantes se situerait entre 8 et 30 millions, alors que seulement 1,8 million sont connues à ce jour. Le quart, voire la moitié des espèces, pourrait disparaître d’ici au milieu ou à la fin du siècle ; l’enjeu est donc de taille.
Face à ce constat, le programme « La Planète Revisitée » vient d’être lancé par le Muséum national d’Histoire naturelle et Pro-Natura International en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Son objectif est « d’accélérer la découverte d’espèces nouvelles pour la science, en concentrant les efforts sur les régions de la planète considérées comme la priorité pour la conservation de la nature »

Madagascar et Mozambique

Ce programme d’expéditions naturalistes consistera en un inventaire massif de la biodiversité dans des zones géographiques jusqu’ici peu explorées. Depuis avril 2009 et jusqu’en juin 2010, Madagascar et le Mozambique accueillent une série d’expéditions marines et terrestres dans ce but. Essentiellement dédiée à la biodiversité négligée (invertébrés marins et terrestres, plantes, champignons), qui représente 95 % de la biodiversité et joue un rôle fondamental dans l’équilibre des écosystèmes, la mission Mozambique/Madagascar entend redonner toute sa place à ce champ de recherche trop souvent ignoré au profit de la grande faune (mammifères, oiseaux…). Il ambitionne de favoriser ainsi de nouvelles politiques de conservation qui ne soient plus basées sur les seules espèces emblématiques.