La protection intégrée, pour gérer les mauvaises herbes

5 juillet 2012 - La rédaction 

Dans les systèmes testés en protection intégrée (PI) par l'Inra Dijon depuis dix ans, sur le domaine expérimental d'Epoisses, les résultats montrent qu'il est possible de maîtriser les mauvaises herbes, encore appelée flore adventice, en ayant peu recours aux herbicides.

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Dans les systèmes testés en protection intégrée par l'Inra Dijon, les résultats montrent qu'il est possible de maîtriser les mauvaises herbes en ayant peu recours aux herbicides.

Toutefois, les scientifiques montrent que les stratégies de PI sont plus complexes, et certains leviers de gestion des adventices sont délicats à mettre en pratique, pour des raisons d'organisation du travail notamment. On note aussi, pour les systèmes de PI testés, une légère baisse de rentabilité économique, de l'ordre de -100 €/ha pour un contexte de prix moyen, liée essentiellement à la faible productivité des cultures de « diversification » incorporées dans le système.

Dans ces essais, la protection intégrée a reposé sur une combinaison de leviers de gestion de la flore adventice, parmi lesquels la diversification des successions culturales, avec introduction de cultures de printemps (orge, tournesol, soja, maïs, sorgho, lupin) et de cultures étouffantes (triticale) en plus du colza, du blé et de l'orge d'hiver qui composent la rotation du système de référence en Bourgogne. Le raisonnement du travail du sol pour la gestion du stock de semences du sol, l'esquive des levées d'adventices par des adaptations des dates de semis des cultures, le choix de variétés compétitives et le désherbage mécanique sont d'autres leviers mobilisés dans les stratégies de PI.

L'expérimentation se poursuit, en mesurant notamment les effets sur la biodiversité et sur les transferts de pesticides vers les eaux souterraines.

 

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