La semaine européenne de l’abeille se penche sur les causes du déclin

14 juin 2012 - La rédaction 

Les intervenants de la conférence « La biodiversité, une culture commune » organisée par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles et le programme des Nations Unies pour l'environnement (Unep) les 5 et 6 juin au Parlement européen ont pointé du doigt la gestion des pathologies apicoles dans le problème de la surmortalité des abeilles : le Varroa, ennemi numéro un des abeilles, le Nosema Ceranae, la loque américaine, la loque européenne ou bien encore les nombreux virus. Dans les ruches, les intervenants ont indiqué que les traces importantes de produits vétérinaires utilisés par les apiculteurs pour lutter contre les parasites montrent les difficultés techniques de gestion sanitaire auxquelles la filière apicole est exposée. L'usage inapproprié de certains produits phytosanitaires mais aussi le manque de biodiversité qui provoque une mauvaise alimentation des abeilles et un affaiblissement de leurs défenses immunitaires ont également été rappelés.

Responsabilité des secteurs économiques
L'Unep a posé le débat la perte de biodiversité, insistant sur les responsabilités des secteurs économiques les plus concernés par cette perte de biodiversité dans la surexploitation des ressources naturelles, la dégradation des habitats et la pollution. Ils ont impact majeur sur la santé des abeilles et le déclin global de pollinisation. « Face à un problème multiple, il est indispensable de rappeler que toute décision doit s'appuyer sur les résultats de l'expertise scientifique pour éviter de nouvelles catastrophes pour la santé des abeilles », indique le Réseau Biodiversité pour les Abeilles.
Enfin, le rôle joué par l'alimentation sur le maintien de la défense immunitaire des abeilles passe par une meilleure conjugaison entre agriculture, gestion des territoires et biodiversité. L'impact positif des jachères apicoles initiées et soutenues par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles a été salué dans le contexte des discussions sur le verdissement de la politique agricole commune.
Face à une crise aux origines multiples, il n'existe pas une solution miracle mais des réponses adaptées pour garantir la survie des abeilles et de la filière apicole européenne.

 

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