extensif pourtant favorable à la biodiversité. » La consommation d’énergie nécessaire pour une production agricole va aussi considérablement varier d’une exploitation à une autre, à l’inverse d’un bien de consommation manufacturé, beaucoup plus standardisé. « L’impact d’un système de production est très lié au territoire dans lequel il s’inscrit, reprend Alexandre Meybeck. L’incidence d’un élevage bovin sur la biodiversité est très différente en Europe et en Amérique du Sud, par exemple. » Prendre en compte toute la diversité du secteur agricole est l’un des enjeux de la plate-forme qui élabore actuellement les règles d’un bon affichage environnemental. Et c’est sans doute au stade des indicateurs à destination des consommateurs que le dossier est le plus complexe.
Des indicateurs étudiés par tous et…pour tous!
Des groupes de travail, rassemblant à la fois les professionnels, les associations écologiques et l’administration ont été mis en place pour tous les axes du Grenelle de l’environnement, y compris celui des indicateurs. « La première question à se poser, reprend Alexandre Meybeck, est celle de la méthode : l’information est-elle disponible, fiable ? La deuxième réside dans la pertinence de l’échelle : la parcelle, l’exploitation, le territoire ? Reste ensuite à cerner l’objectif de l’indicateur : quel type de décision doit-il orienter ? Pour quel public ? »
Les discussions sont souvent rudes entre les associations écologistes, les professionnels et l’administration. La plupart des orientations qui seront prises auront des impacts économiques pour les exploitations agricoles. « Plus les indicateurs arrivent à être partagés, mieux c’est », reprend Alexandre Meybeck, qui ne conçoit pas qu’ils puissent fonctionner sans que « tout le monde s’y retrouve ».