La Suisse a présenté le 5 juillet un plan d'actions pour la réduction des risques et l'utilisation durable des produits phytosanitaires. Il comporte 49 mesures dont l'objectif est de diminuer de moitié les risques liés aux pesticides d'ici à 10 ans.
Ces mesures se divisent en deux catégories : celles qui sont déjà mises en œuvre et qui seront renforcées ainsi que des nouvelles mesures qui seront examinées à l'horizon 2019. Dans les actions déjà en place, on retrouve l'utilisation de variétés résistantes aux agresseurs, l'homologation des produits phytosanitaires ou encore le recours à l'agriculture biologique. Parmi les nouveaux dispositifs proposés figurent la mise en place d'une taxe sur les produits phytosanitaires, qui évoque le dispositif des Certificats d'économies de produits phytosanitaires (CEPP) en France.
Au-delà de la protection des utilisateurs, des consommateurs et de l'environnement, le rapport souligne que ce changement de pratiques représente une opportunité pour l'agriculture suisse, car « le consommateur suisse est particulièrement sensible à la question de la protection de l'environnement. » Toutefois, la réussite de ce plan dépend de la disposition des contribuables à compenser les coûts supplémentaires qui découlent pour l'agriculture par le biais des prix ou des paiements directs, des distributeurs à accepter de réduire leurs exigences quant à l'aspect des produits ou des agriculteurs à recourir à des mesures préventives de substitution à des fins de protection.