Le fractionnement des doses sur blé est aujourd’hui pratiqué par 90 % des agriculteurs – de deux apports d’engrais on est passé à 4 – ce qui implique une valorisation des taux protéiques et plus de productivité. Bref rien que du mieux pour l’environnement et le porte-monnaie. Certains concepteurs d’outils de pilotage connectent même leur appareil à un logiciel de traçabilité (comme le combiné Epiclès, Ramsès II et Symphonie d’InVivo)
Vers moins de dépendance vis-à-vis des variétés
35 0000 connexions sont enregistrées pour la gamme N-Tester de Yara – Arvalis, 12 000 parcelles pour Ramsès d’InVivo. Des solutions comme celles développées par AZF, le GPN qui affranchit de la contrainte d’échantillonnage ou encore Farmstar qui grâce à la télédétection donne une dose moyenne à la parcelle plus juste, séduisent. Mais tous ces outils ont une large dépendance vis-à-vis des cultures. Pour François Laurent, responsable fertilisation chez Arvalis-Institut du végétal, un point d’évolution important concernant le N-Tester est la mise en place d’une bande étalon surfertilisée. Les prochains logiciels devraient intégrer des modèles de croissance de la plante. “Aujourd’hui, on se fonde sur la carence en azote, mais pour être au plus près des besoins de la plante et des critères qui entrent en compte dans le rendement il faut inclure l’apport en eau, la vitesse d’absorption, de croissance, les conditions de la parcelle.” Des outils de pilotage nouvelle génération – pas avant une dizaine d’années tout de même – qui en plaçant au plus juste l’apport d’engrais sont bien dans cette mouvance : toujours plus d’environnement, toujours plus de valeur ajoutée.