Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et le ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, ont tous deux applaudi, le 6 décembre dernier, l’inscription de la transhumance des troupeaux sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Une candidature collaborative pour une mise en lumière de la pratique
Fruit d’un travail collaboratif de près de 13 pays européens dont la France, cette inscription permet la reconnaissance de la pratique « comme source de résilience sociale et économique », souligne un communiqué diffusé le 6 décembre 2023 par le ministère de l’Agriculture. Selon ce dernier, cette distinction apporte également un soutien aux politiques publiques qui visent à protéger cette pratique tout en orientant les stratégies nationales de développement durable.
Une technique ancestrale face aux enjeux du monde contemporain
La transhumance était déjà inscrite, depuis 2020, au patrimoine culturel immatériel français, résultat d’un travail collaboratif par les acteurs du pastoralisme français, emmenés notamment par le collectif des Races locales
de Massif (CORAM). Avec cette entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, la pratique prend une tournure internationale.
La transhumance est définie comme « un déplacement saisonnier de personnes et de leur bétail entre plusieurs régions géographiques ou climatiques ». Cette pratique qualifiée d’ancestrale « a développé tout un système socioéconomique, bâtissant des liens sociaux et identitaires permettant de contrer les effets de l’exode rural », précise le communiqué du ministère de l’Agriculture. La transhumance reste une pratique qui doit faire face aux enjeux du monde contemporain comme l’analyse le communiqué, qui souligne sa vulnérabilité face à la prédation par les loups.