“Il est nécessaire de développer de toute urgence les disciplines écologiques pour mieux tirer profit des eaux continentales”. Telle est une des conclusions du rapport sur “Les eaux continentales”, présenté le 24 octobre, par l’Académie des Sciences. Si, globalement, on ne manquera jamais d’eau, rassure le rapporteur, Ghislain de Marsily, sa répartition pour les besoins alimentaires et l’amélioration de la santé humaine sur la planète obligera à des choix techniques et géopolitiques qui sont loin d’être clairement définis. Parmi les inconnues, la disponibilité de cet élément pour l’agriculture : “la seule alternative” au développement des terres cultivables sera “d’aller sur des continents humides”, sans que l’on dispose de données suffisantes sur le sujet, précise le rapport. Considérant que le régime des précipitations deviendra à terme plus crucial que les variations de températures, Ghislain de Marsily souligne la faiblesse des modèles en la matière et plaide pour un renforcement des moyens d’étude et le partage des données existantes. La gestion de l’eau ne pourra plus être nationale, souligne le rapport.