L’Afssa recense plus de 40 causes de surmortalité des abeilles

Dans un rapport publié le 18 février, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l’Afssa, analyse l’ensemble des données épidémiologiques collectées en France sur le déclin des ruchers observés depuis une dizaine d’années. Plus de 40 causes ont été recensées. Le Varroa, qualifié d’ennemi numéro un par le député Martial Saddier dans son rapport remis au Premier Ministre il y a quatre mois, joue un rôle majeur dans les surmortalités d’abeilles selon l’Afssa qui souligne la nécessité de renforcer la recherche appliquée en la matière. L’Agence avance des recommandations : mise en place d’un réseau d’épidémiosurveillance, création d’un institut technique apicole, favoriser le dialogue entre les acteurs, remettre en vigueur la déclaration annuelle des ruches, permettre l’accès continu des pollinisateurs à des ressources mellifères et pollinifères. Sur ce point, le Réseau Biodiversité pour les Abeilles souhaite apporter sa contribution de manière opérationnelle. Avec plus de 1000 hectares de couverts apicoles en 2008, le Réseau entend développer ces zones de compensation écologiques en 2009 sur l’ensemble du territoire. «Jachères, bandes enherbées, bords de routes et jardins urbains et périurbains représentent un espace potentiel considérable à mettre au service de la biodiversité, indique le Réseau. Implantés sur 0,5% de l’aire de butinage des colonies d’abeilles, les couverts apicoles contribuent en moyenne à 66% et jusqu’à 90% des apports polliniques pendant la période de floraison. »