L’agriculture a de la ressource !

15 juin 2006 - La rédaction 

L’agriculture représente aujourd’hui le premier potentiel en termes d’énergies renouvelables. Parmi les nombreuses ressources, la production de biogaz à partir d’effluents d’élevage et sa transformation en chaleur et en électricité fait office d’exemple, car elle permet d’économiser le chauffage de maisons d’habitation, d’obtenir une fumure homogène, inodore et plus respectueuse de l’environnement, mais aussi d’assurer un revenu complémentaire dans l’exploitation par la vente d’électricité.
Mais le biogaz n’est pas la seule piste de cogénération (fabrication de chaleur et d’électricité). D’autres matières premières (paille, céréales) sont déjà exploitées en Allemagne pour produire de l’électricité.
D’autres pistes pour générer de l’électricité sont envisageables : c’est le cas de l’énergie éolienne pour laquelle malheureusement, de nouvelles réglementations rendent encore plus difficiles les démarches administratives concernant l’implantation d’éoliennes.
Par ailleurs, la biomasse (céréales, pailles, rafles de maïs, bois conditionné en plaquettes) peut alimenter des chaudières pour le chauffage de bâtiments d’élevage ou domestiques.
Dans ce dernier cas, les habitations s’équipant de chaudières à biomasse dont le rendement énergétique est supérieur à 65 % peuvent bénéficier de crédit d’impôt de 50 % (installation de moins de 300 kW). Il en est de même des capteurs et chauffe-eau solaires, qui permettent de réduire le coût du chauffage de l’eau. Pour ce qui est des équipements à usage professionnels, des subventions peuvent être obtenues auprès des conseils généraux et régionaux. Dans chaque département, l’Ademe renseigne sur les différentes aides exploitables.

Biogaz et électricité

Le prix du kilowatt à la hausse !

Trame, Aile, Solagro et la FNSEA ont lancé une proposition de réévaluation du prix de rachat de l’électricité, en demandant 16 centimes du kilowattheure pour les installations de moins de 500 kWh, contre 7,87 aujourd’hui. Le 15 mai, le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé que le prix de rachat serait augmenté de 50 % (sans préciser pour autant la puissance maximale des stations concernées par cette hausse), soit autour de 11,80 centimes. Ce tarif peut paraître énorme, lorsqu’on le compare au kilowattheure nucléaire, qui revient à 2,84 centimes à la sortie de la centrale. Cette valeur ne prend pas en compte le coût du retraitement des déchets, ni les pertes d’énergie liées aux distances importantes entre les centrales et les lieux de consommation. Ces pertes sont évaluées à plus de 3 centimes du kilowattheure. L’énergie dite “délocalisée”, c’est-à-dire produite par des acteurs locaux, réduit considérablement ces pertes énergétiques. Rappelons d’ailleurs que la France s’est engagée à produire 21 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables en 2010, alors qu’elle atteint péniblement les 10 % aujourd’hui.

 

Trame : Tête de réseaux pour l’appui méthodologique aux entreprises
Aile : Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement
Solagro : Association pour la maîtrise de l’énergie, les énergies renouvelables, l’agro-environnement et l’agroforesterie
Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies

 

Pouvoir calorifique des combustibles (kWh/kg)

  • Fioul domestique      8,45
  • Gaz naturel                 7,4
  • Propane                     12,8
  • Bûches de bois           3,5
  • Plaquettes de bois     3,5
  • Granulés de bois        4,9
  • Blé                                  4,2
  • Orge                               4,5
  • Seigle                            4,1
  • Triticale                         4,4
  • Avoine                           4,5
  • Maïs                              4,3
  • Colza                             6,2
  • Tournesol                    7,3

 

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