L’agriculture biologique peut produire assez pour nourrir la population actuelle de la planète

10 mai 2007 - La rédaction 
La FAO vient de publier un rapport « Agriculture biologique et sécurité alimentaire » présenté à la Conférence internationale sur l’agriculture biologique et la sécurité alimentaire qui s’est tenu du 3 au 5 mai 2007. Elle encourage les Etats à intégrer l’agriculture biologique dans leurs priorités nationales.

Selon ce rapport, l’agriculture biologique peut produire assez par tête d’habitant pour nourrir la population actuelle de la planète. “Ces modèles suggèrent que l’agriculture biologique a le potentiel de satisfaire la demande alimentaire mondiale, tout comme l’agriculture conventionnelle d’aujourd’hui, mais avec un impact mineur sur l’environnement”, selon la FAO.

“L’agriculture biologique n’est plus un phénomène propre aux pays développés. En 2006, elle était pratiquée dans 120 pays sur un total de 31 millions d’hectares et représentait un marché de 40 milliards de dollars”, souligne ce rapport. Il invite les gouvernements à “allouer des ressources à l’agriculture biologique et à intégrer ses objectifs et ses actions dans leurs stratégies nationales de développement agricole et de réduction de la pauvreté, en mettant l’accent sur les besoins des groupes vulnérables”.

“La principale caractéristique de l’agriculture biologique est qu’elle s’appuie sur des biens de production disponibles sur place et n’utilise pas de carburants fossiles ; le recours à des procédés naturels améliore aussi bien le rapport efficience-coût que la résilience des écosystèmes agricoles au stress climatique”, selon le rapport.

“En gérant la biodiversité dans le temps (rotation des cultures) et l’espace (cultures associées), les agriculteurs bio utilisent la main-d’œuvre et les services environnementaux pour intensifier la production de manière durable. Autre avantage : l’agriculture biologique rompt le cercle vicieux de l’endettement pour l’achat d’intrants agricoles, endettement qui entraîne un taux alarmant de suicides dans le monde rural.”

Le rapport reconnaît que “dans les pays en développement, la plupart des produits alimentaires biologiques certifiés sont destinés à l’exportation” et ajoute que “lorsque les cultures de rente sont liées à des améliorations agro-écologiques et procurent des revenus supplémentaires aux paysans pauvres, cela entraîne une meilleure autosuffisance alimentaire et un regain de vitalité pour les petites exploitations agricoles”.

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter