lors des 2èmes rencontres internationales de l’agriculture durable, le 8 décembre, à Paris. Selon lui, un marché carbone destiné à l’agriculture devrait être instauré en Europe, à l’image du programme de crédit carbone mis en place à travers le « Chicago Climate Exchange » aux Etats-Unis. Un programme auquel plus de deux millions d’hectares de terres agricoles auraient participé en 2009. Pour Jean-François Sarreau, président de l’IAD (Institut de l’agriculture durable), « construire une agriculture moderne qui soit un véritable puits de carbone pourrait séquestrer 300 millions de tonnes de CO2 annuellement ».
“L’enjeu carbone”
François Sarreau souhaite d’ailleurs que le monde agricole ne prenne pas la taxe carbone comme une charge ni comme une contrainte, mais plutôt comme un bénéfice. « Il ne faut pas se focaliser sur le mot « taxe » mais sur « l’enjeu carbone », et chercher à augmenter le potentiel de séquestration de carbone dans le sol. » L’IAD y travaille, en proposant l’utilisation de légumineuses dans la rotation des cultures, de couverts végétaux en intercultures, de l’agriculture de conservation et en particulier de semis-direct sans labour.
« Le meilleur moyen de ne pas subir la taxe carbone est de ne pas être soumis à son emprise. L’agriculture « puits de carbone » possède ce potentiel », conclut le président de l’Institut qui estime par ailleurs qu’en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture pourrait redorer son image.