L’agriculture durable revalorise le métier d’agriculteurs

27 octobre 2009 - La rédaction 

Quel point commun entre les agriculteurs et les professeurs ? Une profonde injustice… ! Car les uns comme les autres portent toutes les espérances de la société et paradoxalement sont aussi chargés de tous les maux ». C’est en conclusion du colloque “Alimentation, Energie, Climat : le Choc des cultures” organisé le 15 octobre à Paris par les écoles SciencesPo Paris, AgroparisTech et avec le soutien de Proléa, qu’Eric Orsenna, académicien, a signifié son indignation, en réponse immédiate au thème de cette journée. Précisant que « ces hommes vivent mal les soupçons qui pèsent sur eux et ne sont jamais remerciés des services qu’ils rendent à la société.» Pourtant quel autre métier que celui d’agriculteur doit faire preuve, en permanence, d’une très forte capacité d’adaptation ? Car les tensions sont fortes : volatilités des prix autant sur les intrants que sur les productions, changement du climat… Et les motifs de division et de tension se révèlent tout aussi importants : écarts accentués à l’échelle mondiale entre les 30 millions de grandes exploitations et celles dites vivrières qui s’appauvrissent, mais aussi par la disponibilité des terres, l’accès aux technologies, la controverse sur la recherche.

Prendre en compte le volet social et économique
La solution se trouve, évidemment, dans un juste équilibre. Celui que promeut l’agriculture durable. A condition de ne pas se focaliser uniquement sur le volet environnementale, mais aussi de prendre en compte, le volet social et économique.
Pour Sylvie Brunel, géographe, professeur à l’Université Paris IV, intervenant lors de la table ronde centrée sur le développement durable, l’une des réponses se trouve dans l’organisation des filières : « le point central pour les agriculteurs est de garantir un revenu. Tous arbitrent leur production en fonction des perspectives de marché. Si les filières sont bien structurées, le développement durable se place alors au cœur des préoccupations. Un équilibre qui vaut aussi pour le rapport entre cultures nourricières et cultures énergétiques.
Et pour Eric Orsenna, si l’agriculture française ne trouve pas son point d’équilibre économique en France, ce sera aussi une très mauvaise nouvelle pour l’environnement.

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