Le Salon de l’agriculture propose un effet de loupe remarquable sur l’agriculture. Pendant neuf jours, médias, politiques et grand public disposent d’une interface d’échange privilégié avec les acteurs du secteur. Une occasion unique de faire évoluer son idée sur le monde agricole. Quelques jours avant l’ouverture de la « plus grande ferme de France », Le Figaro publiait précisément une enquête décryptant l’opinion des Français sur « leurs » agriculteurs.
L’agriculteur plébiscité !
Avec 85 % d’opinions positives, les agriculteurs affichent une cote de popularité qui ne se dément pas, très proche des chiffres de 2015 (82 %) et 2017 (87 %). Invités à décrire les paysans, les sondés ne tarissent pas d’éloge, les jugeant unanimement « utiles » (93 %) et « courageux » (92 %), « passionnés » (88 %), « sympathiques » (79 %) et « proche des gens » (69 %).
Des qualificatifs moins flatteurs ? Les agriculteurs sont « râleurs » pour 51 % des personnes interrogées, et « pollueurs » pour 45 % d’entre elles, ces deux chiffres présentant un recul par rapport à 2015 (respectivement 67 % et 52 % il y a quatre ans). L’image « passéiste » de l’agriculteur n’est justifiée que pour 31 % des sondés.
…tout comme la campagne
C’est une bonne nouvelle pour notre titre, Campagnes et environnement : le sondage montre aussi un réel attachement des Français au milieu rural. 83% des sondés y résidant affirment avoir « une vie heureuse », quand leurs concitoyens vivant en agglomération parisienne ne sont « que » 71% à le penser. Ruraux (88%) et « périurbains » (79%) estiment habiter « un bon endroit pour élever des enfants », contre une personne sur deux en agglomération parisienne (51%).
Au petit jeu des comparaisons, les sondés « des champs » se disent moins stressés (27 % contre 49 %) et jugent plus facile de trouver un logement (54 % contre 47 %) que les sondés « des villes ». Mais ils reconnaissent, en revanche, une facilité de déplacement moindre (59 % contre 84 %), une accessibilité au services publics plus limitée (37 % contre 79 %), et surtout un dynamisme pour l’emploi en berne (16 % contre 37 % aux urbains, et 54 % à Paris).
Non au champ au milieu du village ils nous polluent avec les produits chimiques.
Non au champ au milieu du village ils nous polluent avec les produits chimiques.