Alors qu’il avait insisté en 2018 sur l’importance de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C, le Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a délivré, le 9 août, un rapport qui se montre très pessimiste quant à l’atteinte de cet objectif. Suite à la synthétisation d’une centaine d’études sur le sujet, le groupe 1 (« éléments scientifiques ») de la structure alerte sur l’intensification et l’accélération du réchauffement planétaire.
Plus de un degré supplémentaire depuis 1850
« Sans équivoque, l’influence humaine a réchauffé la planète, les océans et les terres. » C’est ainsi que commence le rapport des experts, avant de préciser : entre la deuxième moitié du XIXe siècle et les années 2010, l’augmentation de la température est estimée à 1,07°C, et cela devrait continuer, sans une forte réduction de l’émission des gaz à effets de serre (dont au moins le niveau zéro d’émission de CO2). Le texte mentionne notamment les émissions de méthane, dont l’agriculture est responsable à plus de 60 %. D’après le Giec, les extrêmes climatiques observés actuellement seraient plus forts en présence d’une augmentation de 2 degrés comparativement aux 1,5 degrés recommandés initialement. Cela concerne par exemple les sécheresses, et les fortes précipitations, dont sont déjà fortement victimes les agriculteurs, comme en témoigne l’année 2021.
Les sols agricoles, une solution
Bien que le rapport de cet été ne traite que très peu du domaine agricole, le Giec avait publié, en 2019, un rapport spécialisé qui insistait sur l’importance de le gestion durable des sols pour limiter le changement climatique. Il avait notamment mentionné, dans une série de mesures conseillées à court-terme, l’utilisation de paiements pour services écosystémiques. Sur ce sujet, certains agriculteurs français s’impliquent déjà aujourd’hui.