L’agriculture raisonnée est une phase transitoire

15 décembre 2005 - La rédaction 

Une réduction durable de la consommation de pesticides par l’agriculture demandera une volonté politique forte, selon un rapport paru le 15 décembre 2005. Réalisée par l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et le Cemagref (Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement), l’étude souligne qu’une réduction de la quantité de pesticides avec maintien du modèle productif actuel – l’ambition de l’agriculture “raisonnée” – n’est pas tenable sur le long terme. “Cette démarche apparaît limitée tant que l’on reste dans des systèmes de culture générant des risques phytosanitaires importants, d’autant que le coût de cette pratique est élevé”, souligne le rapport. L’utilisation “raisonnée” de pesticides ne peut donc constituer qu’une “phase transitoire”. La solution, pour les auteurs, ne peut venir que de la mise en place de “systèmes de production intégrés” visant à prévenir autant que possible le risque sanitaire. Pour les grandes cultures, les marges de progrès seraient déjà assez conséquentes. En revanche, “un effort de recherche important sera encore nécessaire” pour des activités comme la viticulture et le maraîchage, deux secteurs fortement consommateurs de pesticides. Le passage à ce type d’agriculture nécessitera un accompagnement important, note le rapport.

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