« Notre objectif est d’avoir d’ici 2020 à Paris, 100 hectares végétalisés dont 30 hectares d'agriculture urbaine », affirme Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris, chargée des espaces verts, de la nature, de la biodiversité et des Affaires. « Pour y parvenir, nous avons conçu les outils nécessaires : modification en juillet dernier du plan local d’urbanisme, recensement de tous les sites adaptés, association avec des partenaires tels que la SNCF, la RATP, les bailleurs sociaux ou des promoteurs immobiliers. »
500 tonnes de produits vendus en circuits courts
À l’issue d’un appel à projet Parisculteurs, 33 sites ont été retenus. La diversité est grande parmi ces projets, tant par leur nature (projets participatifs, productifs, événementiels voire culturels) que par leurs typologies en termes de technicité : deux tiers de projets traditionnels en pleine terre ou en bac et un tiers de projets de haute technicité en aéroponie, hydroponie, aquaponie…
« Ces projets devraient produire quelque 500 tonnes de fruits et légumes annuellement, estime Pénélope Komitès. Cela permettra de contribuer à développer les circuits courts puisque les produits seront vendus sur les marchés parisiens et dans la future halle alimentaire du 14e arrondissement. »
Chercher une connexion avec l’agriculture francilienne
Pour consolider la démarche engagée et l’amplifier, d’autres actions sont programmées. Une plateforme web vegetalisonsparis.fr va bientôt être lancée pour fournir tous les outils nécessaires pour faire aboutir les projets. Une deuxième édition d’appel à projets Parisculteurs va être lancée, très certainement à l’occasion du prochain Salon de l’agriculture. « Enfin, nous étudions la possibilité de trouver de nouveaux sites, notamment en nous rapprochant des co-propriétés », annonce Pénélope Komitès.
Enfin, l’adjointe au maire de Paris insiste sur le fait que tous ces projets ne se conçoivent pas en opposition avec l'agriculture francilienne mais qu'une connexion est recherchée. « D’ailleurs, afin de bénéficier de leurs compétences techniques, nous devrions signer en 2017 une convention avec la Chambre d’agriculture d’Ile-de-France ».