Mesurer la contribution des arbres « hors forêt » et de l'agroforesterie pour l'activité des abeilles domestiques, tel était l'objectif de l'Université de Toulouse. « Depuis 2000, certains apiculteurs voient leur cheptel diminuer de 30 % tous les ans, introduit Eric Maire, chercheur. De nombreuses études tentent d'en comprendre les raisons. De notre côté, nous avons davantage cherché à identifié une possible ressource supplémentaire pour les ruchers. »
« Nous avons travaillé avec des apiculteurs sur six sites différents du Gers, sur lesquels la composante ligneuse représentait 3 à 10 % de la ressource végétale », précise Eric Maire. Le butinage des abeilles a été suivi de près. Verdict : les espèces ligneuses représentent une ressource pérenne attractive pour les abeilles. « Le pollen des arbres et arbustes est notamment fortement mobilisé en début de saison, et également précieux en période de disette », explique Eric Maire.