L’agroforesterie, entre technique et politique

4 octobre 2011 - La rédaction 

« Arbres et grandes cultures » : cette expression n’est pas un oxymore. C’est ce qu’ont voulu souligner les organisateurs des rencontres Arbres et haies champêtres, en choisissant ce thème pour la 4e édition de leur rendez-vous bisannuel. Il a rassemblé cette année quelque 250 acteurs concernés par le sujet, les 28 et 29 septembre dans le Val d’Oise. Des rencontres à la fois techniques et politiques.


 

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Les 4e rencontres Arbres et haies champêtres, consacré au thème “Arbres et grandes cultures”, ont rassemblé 250 participants. (Photo : M.L.)

L’arbre multifonctionnel
Premier objectif de ces rencontres : échanger. Les fonctions multiples de l’arbre et ses intérêts pour les cultures ont été rappelés : effets bénéfiques pour le sol, pour la biodiversité dite fonctionnelle, les auxiliaires des cultures… Parmi les ateliers de terrain organisés, certains étaient plus techniques. Une façon de renseigner sur l’implantation et la gestion d’arbres au sein ou en bord de parcelle, ou sur la manière de concilier agroforesterie et machinisme sur l’exploitation.


Redonner de la place à l’arbre dans la future Pac
Les connaissances et les expériences se multiplient. Mais l’arbre, notamment en grande culture, reste peu présent. « On a longtemps souffert d’une politique anti-arbre, analyse Sylvie Monier, directrice de la Mission haies Auvergne. Pendant des années, la surface occupée par un arbre faisait perdre des aides aux agriculteurs », rappelle-t-elle.

Aujourd’hui, les haies sont comptabilisées comme éléments favorables à la biodiversité, et il existe une mesure agro-environnementale pour l’agroforesterie.

 

 

Les politiques sont encore perfectibles, estime l’Afahc, qui a présenté officiellement ses propositions détaillées pour donner plus de poids à l’arbre dans la Politique agricole commune, en cours de révision par l’Union européenne.

  • L’association envisage un complément vert « paysage et biodiversité » dans le premier pilier de la Pac, fondé sur un indicateur nouveau : la surface propice aux auxiliaires des cultures.
  • Pour le second pilier, elle propose un élargissement de la mesure agro-environnementale agroforesterie qui existe aujourd’hui.

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