La filière laitière aspire à mieux faire connaître son investissement pour s’adapter et lutter contre le changement climatique. Dans ce but, L’European Milk Forum (EMF), qui fédère les interprofessions laitières de huit pays d’Europe, a voulu commencer par sonder la vision des citoyens sur la thématique « agriculture et climat ». En France, 2 055 personnes ont été interrogées en 2019. Selon les résultats, 90 % des Français estiment que le changement climatique et ses répercussions sont une réalité, mais qu’il n’est pas trop tard pour agir : 80 % d’entre eux jugent que les conséquences les plus catastrophiques peuvent encore être évitées. L’étude montre que les personnes interrogées mettent les industriels en première ligne de ces enjeux (51 %), devant les consommateurs (46 %). Les agriculteurs arrivent ensuite, au même rang que les politiques (33 %).
L’eau, un autre sujet à aborder
Pour le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), adhérent de l’EMF pour la France, certains enseignements de l’étude sont particulièrement précieux, au-delà du seul dossier climatique. Si 70 % des Français pensent que la qualité de l’eau est bonne en France, seuls 13 % attribuent cette qualité aux efforts des agriculteurs. La structure devrait donc appuyer sa communication sur l’enjeu « eau ». En mettant en exergue, par exemple, le programme Aquarel, mené avec une soixantaine de sites d’industries laitières depuis 2015 pour mieux gérer l’eau, à travers une liste de 27 bonnes pratiques. Un exemple : le recyclage des eaux de laiterie, qui est déjà pratiqué par 86 % des industriels investis dans le programme. L’objectif est de faire adopter ces pratiques par l’ensemble de ces industriels d’ici à 2025.