Après une adoption par la Commission des affaires économiques fin décembre, le projet est examiné dans l'hémicycle le 14 janvier. Son auteure, la députée EELV Brigitte Allain, parle d'un texte « exigeant et porteur d'avenir » et se dit confiante pour une adoption en l'état, ou en tout cas « sans que le fond de la loi ne soit déshabillé ».
Au cours du travail de rédaction de sa proposition de loi, mais en aussi en amont lors de la mission parlementaire qui lui a été confiée en 2015, Brigitte Allain a pris soin de consulter les services des ministères concernés. Le texte s'articule ainsi au mieux avec l'ensemble des politiques en cours. Il constitue, pour son auteure, « une grande avancée et un complément de la loi d'avenir agricole. »
Objectif phare : porter à 40% les produits bios et/ou locaux dans les cantines publiques, dès 2017. La loi fait de l'alimentation une composante intégrant officiellement des politiques régionales. Elle confie également à l'observatoire de l'alimentation une nouvelle mission consistant à veiller au développement des circuits courts et de proximité.
Jean-Claude Bévillard, le président de France nature environnement, est favorable à ce texte, souhaitant qu'il soit accompagné de la promotion de l'agro-écologie « ainsi que d'une moindre utilisation des pesticides et des énergies fossiles. » « Il doit aussi favoriser l'éducation de tous les publics à l'environnement », précise-t-il. Agir pour environnement a mobilisé 90 000 signataires sur une pétition soutenant l'adoption de la loi. La Fédération nationale de l'agriculture biologique soutient également le projet, appelant toutefois « à ne pas confondre proximité et qualité. »