L’enjeu de la santé des sols monte en puissance au sein du secteur agricole. En témoigne par exemple le récent lancement d’un indicateur par l’initiative Sols vivants. Au niveau européen, la stratégie pour la biodiversité à l’horizon 2030, un des piliers du Green deal de la Commission européenne, prévoit l’adoption d’une stratégie pour protection des sols en 2021. Dans le cadre de son élaboration, une consultation publique a été ouverte le 2 févier et jusqu’au 27 avril, pour recueillir l’avis de l’ensemble des parties prenantes.
« Un quart de la biodiversité de notre planète est présente dans les sols, réagit Virginijus Sinkevičius, commissaire chargé de l’environnement, des océans et de la pêche. Nous devons doter l’Union européenne d’une politique des sols solide qui nous permette d’atteindre nos objectifs en matière de climat, de biodiversité et de sécurité alimentaire. » Le but est d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030, en vertu de l’ambition des Objectifs de développement durable (ODD). L’identification des sols dégradés, la définition de leur bon état écologique et l’amélioration du suivi de la qualité des sols font partie des défis posés à la nouvelle stratégie.
Assurer le succès du Green Deal
Selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA), l’absence d’un « cadre politique global et cohérent pour protéger les terres et les sols est une lacune majeure », alors que les sols continuent d’être dégradés en Europe. « Si aucune mesure supplémentaire n’est prise, il existe un risque élevé que l’UE échoue à son Green deal et à ses objectifs internationaux », est-il précisé.
D’autres consultations publiques ont lieu en parallèle, notamment sur sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie et la nouvelle stratégie européenne forestière .