Alors que les applications visant à aider le consommateur à mieux choisir ses produits alimentaires font florès, l’une d’entre elle revendique une particularité. Les responsables de MyLabel souhaitent que ce soit l’utilisateur lui-même qui établisse le choix des critères pris en compte par l’appli. « Notre approche permet d’éviter le conseil « descendant » ou culpabilisant, où on dirait au consommateur ce qui est bon pour lui ou non », affirme le fondateur de MyLabel, Christophe Hurbin.
La nutrition, pas si incontournable
La start-up éponyme qui a développé l’appli présentait un premier bilan le 28 janvier, moins d’un an après son lancement, intervenu en avril 2019. Les 25 000 détenteurs de smartphone qui l’ont téléchargée ont choisi les critères qui leur tenait le plus à cœur. Verdict : ce sont les critères « santé » qui sont plébiscités, retenus par 84 % des utilisateurs. Pour autant, la nutrition n’est pas prioritaire à leurs yeux. Elle vient assez loin derrière la crainte des pesticides, des additifs, perturbateurs endocriniens et OGM. « C’est toute l’utilité de laisser le consommateur choisir, insiste Christophe Hurbin. Beaucoup d’applis placent l’aspect nutritif très haut dans leurs algorithmes. »
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— myLabel (@myLabelApp) January 4, 2020
Cap sur les produits non-alimentaires
Les critères environnementaux sont importants pour 65 % des adeptes de MyLabel. La présence d’huile de palme (déforestation), la dimensions locale (empreinte carbone) et les pollutions liés à la production des aliments sont particulièrement mis en avant. Le troisième « lot » de critères proposés par MyLabel, concernant le profil « social » des produits, s’avère être retenu par 48 % des utilisateurs. Dans cette catégorie, le travail des enfants, le bien-être animal et la juste rémunération des agriculteurs sont les principales inquiétudes.
MyLabel va continuer son développement sur 2020 : Christophe Hurbin espère atteindre la barre des 100 000 téléchargements, tandis qu’une levée de fond d’environ 500 000 €, alors que la start-up vient d’en valider une de 130 000 € via le financement participatif, devrait permettre d’élargir le spectre de l’appli à des produits non alimentaires (cosmétiques, vêtements…) et d’envisager un déploiement européen.