La société d’analyse de données Nielsen publie, le 4 septembre, une étude décryptant plusieurs aspects de l’essor actuel du bio. Selon les chiffres cités par le document, le bio représente 4,8 % des ventes en grandes et moyennes surfaces (GMS) en 2019, contre 4,1 % en 2018 et 3,5 % en 2017. Les différentes enseignes jouent un rôle moteur dans cette progression en poussant le label dans leurs rayons. Selon Nielsen, le consommateur s’est vu proposer 28 % de produits bio en plus en 2019 par rapport à 2018. Et la progression n’est pas encore terminée.
Trois quarts des achats concentrés sur 20 % de la population
Les auteurs de l’étude estiment que la vague verte devrait, à terme, se stabiliser autour de 11 % de part de marché dans les GMS. Pourquoi pas plus ? Parce que le label « à la petite feuille » reste réservé à un segment de consommateurs assez resserré. Deux tiers des achats des produits bio relèveraient ainsi de « gros acheteurs de bio » qui ne représentent que 20 % des Français. Ces « gros consommateurs » consacreraient 12 % de leurs dépenses au bio. Nielsen estime ainsi que la « naturalité » des produits, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ou la limitation des emballages sont des axes stratégiques à même de séduire un public plus large que le bio.
S i le marché du bio est évalué à 11 % de la consommation alimentaire, les objectifs du Ministre de l’agriculture en ce qui concerne les surfaces agricoles consacrées au bio( 12,5 %) ne sont elle pas trop ambitieuses ?
S i le marché du bio est évalué à 11 % de la consommation alimentaire, les objectifs du Ministre de l’agriculture en ce qui concerne les surfaces agricoles consacrées au bio( 12,5 %) ne sont elle pas trop ambitieuses ?