Le bio pour tous, une émission Terre d’infos

3 mars 2009 - La rédaction 
Les cultures biologiques vont-elles facilement prendre en France l'essor attendu ? Dans l'émission Posez votre question enregistrée lors du salon de l'agriculture sur le plateau de Terre d'infos, la chaine des Chambres d'agriculture, Fabrice Drouelle, animateur de France Inter avec l'aide d'experts fait un point sur cette filière. Lesquels rappellent aussi aux consommateurs que derrière le bio, il y a une éthique !

Le Grenelle de l’environnement prévoit que les surfaces en cultures biologiques en France représentent 6 % des surfaces cultivées en 2012, 20 % en 2020 contre 2 % actuellement. Est-ce possible et sous quelles conditions ?

Avant tout, l’agriculture bio est une production sans recours aux pesticides, aux OGM, aux engrais chimiques. Elle est contrôlée tout au long de la filière, du producteur au consommateur, par un organisme certificateur indépendant. Un produit bio est reconnaissable par le logo AB délivré par cet organisme. En 2010, un logo unique au niveau de l’Europe sera utilisé.

 Les aides à la production devraient permettre à la France de  rattraper son retard en agriculture biologique.

La France accuse un retard en cultures bio pour différentes raisons historiques. Ce retard peut être rattrapé sous certaines conditions. A commencer par un certain nombre d’aides tant au niveau de la production que de toute la chaîne avant d’arriver au consommateur. Le Grenelle de l’environnement a déjà mis en place les MAE, mesures agro environnementales, des crédits d’impôt. Ces aides doivent être non seulement au niveau de l’incitation à produire mais aussi au niveau de l’accompagnement comme l’organisation de la filière, la formation, … La question du prix du bio plus élevé que les production conventionnelles est souvent abordée, certains évoquant un écart de 20 à 25 %. Plus on consomme en saison, moins l’écart est grand. Pour certains produits, comme les fruits, l’écart est souvent très faible.
Si actuellement 50 % des besoins en produits bio sont importés par la France, ce pourcentage va diminuer. Mais le consommateur doit aussi être cohérent dans ses attitudes. Par exemple, consommer des produits bio hors saison de production, en provenance de pays lointains ne correspond pas à une attitude responsable vis-à-vis du développement durable. Derrière le bio, il y a aussi une éthique !

Posez votre question est enregistrée avec Jo Pennors, responsable agriculture biologique Chambres d’Agriculture de Bretagne, Laurent Boulet, enseignant, Pauline Gros de Syngenta bioline et Philippe Gratien directeur du Gnis (interprofession des semences).

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