Le calcul de l’empreinte hydrique de la viande contesté

29 mars 2012 - La rédaction 

De récentes communications scientifiques néerlandaises (1) ont indiqué que la production de viande bovine entraînait une consommation d'eau disproportionnée. La filière viande française réunie au sein d'Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) réfute vivement la méthodologie utilisée pour le calcul de l'empreinte hydrique des productions agricoles (Waterfootprint). L'étude néerlandaise affirme en effet que la production d'un kilo de viande bovine consomme 15 000 litres d'eau, contre 1 600 l/kg de pain, de 1 220 l/kg de maïs, de 820 l/kg de pomme ou de 290 l/kg de pommes de terre.

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La méthode Waterfootprint intègre en fait dans ses bilans hydriques trois types d'eau, dont l'eau dite « verte » qui représenterait 94 % de l'empreinte hydrique de la viande bovine. Cette eau verte représente l'eau de pluie stockée dans le sol et qui s'évapore via les cultures ou prairies alimentant les troupeaux. « Nous contestons fermement la comptabilisation de cette eau verte et son assimilation à de l'eau potable qui serait utilisée par l'élevage bovin, s'insurge Interbev. Il est inacceptable d'attribuer à la production de viande cette eau de pluie qui tombe naturellement sur les prairies et surfaces fourragères. » L'interprofession rappelle par ailleurs que sans les 13 Mha de praires françaises, qui jouent un rôle écologique clé, les surfaces seraient occupées par des cultures avec un volume d'eau de pluie réceptionné et évapotranspiré au moins aussi important.


NOTE : (1) Études du département Génie de l'eau de l'Université de Twente, Enschede (Pays-Bas).

http://www.waterfootprint.org/Reports/Mekonnen-Hoekstra-2012-WaterFootprintFarmAnimalProducts.pdf

www.interbev.fr
 

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