Selon un rapport intitulé “Marée humaine : la véritable crise migratoire” (publié en mai dernier par l’association britannique Christian Aid), les conséquences mondiales des changements climatiques contribueront à l’augmentation de la migration dans le monde. Le flux migratoire pourrait s’élever à au moins un milliard de personnes d’ici à 2050 (contre 155 millions d’individus aujourd’hui).
Ce serait une accélération sans précédent des déplacements de population qui, selon l’étude, se répartirait ainsi :
645 millions de personnes migreront à cause de grands projets (barrages, zones industrielles, infrastructures routières, mines…)
250 millions à cause de phénomènes liés aux changements climatiques
50 millions à cause des catastrophes naturelles (séismes, ouragans, inondations…)
50 millions à cause de conflits et atteintes aux droits de l’Homme
La migration liée aux changements climatiques sera consécutive aux inondations de certaines zones côtières et la désertification d’autres parties du monde. Le rapport de Christian Aid souligne que d’ici à 2080, entre 1,1 et 3,2 milliards de personnes manqueront d’eau et entre 200 et 600 millions souffriront de malnutrition. Enfin, chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans.
L’association met en garde sur le fait que si les pays riches limitent les flux migratoires, cela risque d’entraîner l’augmentation des tensions entre les populations. Après le statut de réfugié politique, celui de réfugié climatique va nécessairement voir le jour.