Les ministres de l’Agriculture européens tentent de mettre la Commission sous pression en matière d’OGM. Dans les conclusions du 22 mai, le Conseil lui demande de définir au plus vite un seuil en deçà duquel la présence accidentelle d’OGM peut être admise dans des semences classiques. La Commission reconnaît qu’elle travaille sur ce sujet depuis des années sans parvenir à arrêter une proposition. Le Conseil “insiste” également sur la nécessité de lignes directrices plus précises en matière de coexistence entre cultures classiques ou biologiques et cultures transgéniques. La Grèce, la Pologne, l’Autriche ou le Danemark souhaitent même une législation contraignante et commune aux Vingt-Cinq. Mais d’autres États préfèrent au contraire conserver des marges de manœuvres. Le Conseil précise donc que les futures recommandations devront laisser “suffisamment de flexibilité afin que les États membres et les régions puissent ajuster les mesures à leurs besoins”: conditions climatiques, organisation territoriale, types de cultures, etc.