Le fret ferroviaire, un enjeu environnemental et économique pour le transport des céréales

Remplissage d'un wagon sous un silo.

Près de 82 000 tonnes de céréales issues des silos de la coopérative Axéréal vont emprunter un tronçon de voie ferrée tout juste rénové, chaque année, entre Vendôme et Troo (Loir-et-Cher). « Un train permet de remplacer 40 à 45 camions », selon Jean-François Loiseau, le président de la coopérative. Au-delà de l'impact environnemental du transport par camion, les élus locaux se réjouissent de l'allègement du trafic dans les villages et sur les axes routiers des campagnes.

Un enjeu également et avant tout économique
L'enjeu revêt également et avant tout une importance économique. Selon Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau, il est « dans l'intérêt de la France » d'entretenir ce type de réseaux dit « capillaires », vecteurs de dynamisme rural et contributeurs au secteur exportateur qu'est l'agriculture. C'est notamment pour cette raison que l'Etat a débloqué trois enveloppes de 10 M€ pour le fret capillaire sur  la période 2015-17. Ces 30 M€ sont censés générer jusqu'à 100 M€ d'investissement.

2000 km de voies capillaires, dont deux tiers à rénover de manière urgente
Car au vu des montants en jeu, les travaux concernés appellent nécessairement des partenariats. Premier usager du fret capillaire devant les carrières,  le secteur agricole est au centre de tels projets. La coopérative Axéréal a ainsi largement contribué aux travaux de rénovations, à hauteur de 30 % des 4,5 M€ investis sur 30 ans. Sur 2000 kilomètres de voies encore en fonctionnement, un tiers des lignes ferroviaires capillaires de ce type est en bon état, contre deux tiers à rénover de manière urgente. Environ 2000 autres kilomètres de réseau capillaires sont complètement inutilisés.