biotechnologies, instaurée par la loi relative aux OGM du 22 mai 2008. « C’est un rigoureux outil d’aide à la décision » a-t-il complété, auquel il compte donner une portée européenne. « J’espère que ce modèle se développera, ce n’est pas un organisme d’État mais bien une instance indépendante. »
Le premier dossier portera sur la liberté de produire sans OGM
Il aura toutefois fallu presque une année pour en former les rangs et installer officiellement la structure le 12 mai. A la présidence du Haut Conseil : Catherine Brechignac, présidente du CNRS. Elle a avoué avoir une première fois refusé cette fonction puis s’être laissée convaincre en se positionnant, non pas comme scientifique mais comme une citoyenne. « Le fait d’aborder le dossier aussi sous l’angle sociétal m’a décidée. » Le premier dossier qui sera examiné porte sur la liberté de produire sans OGM. Le calendrier reste toutefois à définir. Le conseil scientifique est présidé par Jean-Christophe Pagès, professeur des universités, praticien hospitalier, spécialiste de biologie et biochimie moléculaire et déjà membre de la Commission du génie génétique. C’est Christine Noiville, directeur de recherche au CNRS, juriste, spécialiste des liens entre le droit et les évolution scientifique qui assure la présidence du comité économique éthique et social. Au total, le Comité comprend 63 membres pour 75 candidatures. Antoine Messea (Inra), Bertrand Ney (Inra) et Jacques Pages (Cirad) sont retenus en qualité d’experts en sciences agronomiques. Chaque syndicat agricole est aussi représenté. Le Haut conseil est doté d’un budget de 1 million d’€ et d’un secrétariat permanent installé place de Fontenoy à Paris.