“La perte de biodiversité continuera jusqu’à la fin du siècle”
L’objectif visant « à assurer un environnement durable » est particulièrement en retard, tous ses indicateurs étant dans le rouge. A commencer par la poursuite de la perte de la biodiversité malgré des efforts de conservation. « Si les tendances actuelles se confirment, la perte de biodiversité continuera jusqu’à la fin du siècle », alors que « des milliards de personnes en dépendent directement pour leurs modes de subsistance, voire leur survie », rappelle un rapport de l’ONU.17.000 espèces végétales et animales à la base de différents écosystèmes restent ainsi menacées d’extinction et leur nombre augmente chaque jour, surtout dans les pays en développement. Seuls 12 % de la superficie terrestre de la planète et près de 1 % de la superficie marine sont protégés à l’heure actuelle. Par ailleurs, si la déforestation a ralenti depuis 2000 au niveau mondial, notamment grâce aux programmes de boisements en Asie, elle se poursuit à un taux élevé en Afrique et en Amérique du Sud. Au cours de la dernière décennie, 13 millions d’hectares de forêt ont disparu chaque année. Du coup, la déforestation, à l’origine de 18 à 25 % des émissions de gaz à effet de serre, aggrave le réchauffement climatique. L’ONU souligne d’ailleurs que les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 35% en 2007 par rapport 1990.
Finalement, le sommet de l’ONU sur les objectifs du millénaire s’est achevé après trois jours de débats sur une note pessimiste avec beaucoup de promesses mais des questions restées sans réponse, en particulier sur les financements qui se raréfient avec la crise. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pu faire une seule annonce concrète : en matière de santé des femmes et des enfants, les deux objectifs du millénaire les plus en retard parmi les huit, un programme de 40 milliards de dollars apportés par des gouvernements, des philanthropes et des groupes du secteur privé.